vendredi, mars 02, 2007

Citation du jour...


"Jésus désué de toute consolation humaine est fortifié par un ange pour le soutenir dans le dernier combat. [...] Dieu, même au milieu de nos plus grandes épreuves et délaissements, ne nous prive pas des grâces nécessaires pour accomplir sa volonté."

"Divin Sauveur qui avez accepté sans murmurer et avec soumission tout ce que votre Père a exigé de vous, la mort, le humiliations, cela pour mon salut, faites que j'accepte toutes les souffrances que Dieu m'envoie pour mon salut et que je puisse dire comme vous en tout et toujours : " Que votre volonté soit faite, et non la mienne ". "(cf Lc 22,42)

Père Antoine Chevrier

jeudi, mars 01, 2007

Méditation du jour


"ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?" Mt 7,10
A ma première lecture de ce passage, j'ai lu "poison" et non "poisson" ! Quant on parle de serpent, on pense assez immédiatement au venin qui est un poison et aux nombreux récits d'empoisonnements comme celui de Mithridate :
Mithridate VI est né aux alentours de 132 av. J.-C. et connaît une jeunesse tragique. Son père est assassiné probablement à l'instigation de sa mère, Laodicée, vers 120 av. J.-C.. Cette mort est suivie d'une compétition féroce autour du jeune roi qui craint pour sa vie et se retire dans la chasse et l'étude (il parle 22 langues semble-t-il). C'est dans ce contexte qu'il faut replacer le désir de Mithridate d'acquérir une connaissance parfaite des poisons et antidotes de l'époque et de s'immuniser totalement contre leurs effets, d'où le verbe « mithridatiser ». D'après la légende, il réussit à s'immuniser en absorbant de petites doses de poisons. Lors de la révolte de son fils Parnace, il tente de s'empoisonner mais cela ne marche pas ! [Il demandera à un de ses gardes de le tuer]
Saint François de Salles dans son Introduction à la vie dévote, emploie cette histoire afin de nous encourager à communier fréquemment car :
"le Sauveur a institué ce Sacrement très auguste de l'Eucharistie qui contient réellement sa chair et son sang, affin que qui le mange vive éternellement; c'est pourquoy, quiconque en use souvent avec dévotion affermit tellement la santé et la vie de son âme, qu'il est presque impossible qu'il soit empoisonné d'aucune sorte de mauvaise affection."
Parmi les "bonnes choses" que nous donne Dieu, l'eucharistie est sans doute la plus grande car elle est le signe le plus grand de son Amour pour nous : Il nous a donné son Fils, "pour nous, le Christ s'est fait obéissant jusqu'à la mort et à la mort sur une croix, aussi Dieu l'a-t-il exalté", et qu'Il nous envoie l'Esprit-Saint "qui est Seigneur et qui donne la vie".

D'ailleurs c'est au cours de la dernière cène qu'a été instituée l'eucharistie et que Saint Jean nous rapporte ses paroles du Christ :
"Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils... Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, l'Esprit de vérité" Jn 14, 13. 16-17.

"La vraie vertu n’a point de limites, elle va toujours outre ; mais surtout la sainte charité, qui est la vertu des vertus, et laquelle, ayant un objet infini, serait capable de devenir infinie, si elle rencontrait un cœur capable de l’infinité ; rien n’empêchant cet amour d’être infini, que la condition de la volonté qui le reçoit et qui doit agir par icelui, condition à raison de laquelle, comme jamais personne ne verra Dieu autant qu’il est visible, aussi onc nul ne le peut aimer autant qu’il est aimable. Le coeur qui pourrait aimer Dieu d’un amour égal à la divine bonté, aurait une volonté infiniment bonne, et cela ne peut être qu’en Dieu seul."

Saint François de Salles, Traité de l'Amour de Dieu, Livre III, chapitre 1