vendredi, octobre 13, 2006

Sur « la forme extraordinaire du rite romain »



Zenit vient d'écrire un article sur le projet d'un "motu proprio" afin de faciliter la célébration selon le rite de saint Pie V. Cela fait longtemps que l'"on" en parle dans beaucoup d'organes de presse... celui de Zenit n'est pas le VIS, mais il faut reconnaître qu'il a suffisamenet de crédit pour que nous puissions publier l'intégralité de cet article :

"Pour faciliter la célébration selon le rite S. Pie V, le pape Benoît XVI s’apprêterait à publier un « motu proprio » sur ce que le pape appelle « la forme extraordinaire du rite romain » : la presse italienne apporte chaque jour des précisions.

Selon le « Corriere della Sera » de ce 12 octobre par exemple, le pape souhaiterait que les évêques puissent accorder l’indult pour la célébration de la messe selon le rite S. Pie V – précisément, l’utilisation des livres liturgiques de 1962, donc, d’avant le concile – si un groupe de 30 fidèles le demandent.

Le texte serait presque prêt, mais devrait encore faire l’objet de mises au point, notamment en lien avec la congrégation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, dont le préfet est le cardinal Francis Arinze, et avec la Commission pontificale « Ecclesia Dei », présidée par le cardinal Dario Castrillon Hoyos. La célébration selon le rite S. Pie V serait autorisée un peu à l’instar des différents rites catholiques de cultures différentes, en Inde, en Afrique, ou même le rite ambrosien de Milan.

Actuellement, l’indult du pape Jean-Paul II, de 1984, prévoit que l’on adresse à l’évêque du lieu une demande pour pouvoir célébrer selon l’ancien rite. A l’évêque de décider s’il l’accorde ou non. Dans les nouvelles dispositions, l’évêque, commente le « Corriere », ne pourrait pas opposer de refus mais aurait la charge de réglementer la célébration quant par exemple à l’horaire, à l’autel, à l’église.

Rappelons que la question a été l’un des sujets abordés par les cardinaux lors du consistoire du 23 mars dernier : une vingtaine d’interventions auraient suggéré d’élargir les permissions actuelles aux fidèles et aux prêtres qui accepteraient l’autorité du concile œcuménique Vatican II.

Rappelons que Benoît XVI a déclaré dès le début de son pontificat que l’une des priorités de son ministère serait l’unité de l’Eglise.

Récemment, le cardinal Jean-Pierre Ricard évoquait l’institution de l’Institut du Bon Pasteur dans le diocèse de Bordeaux, avec la permission de célébrer dans ce rite, comme une « main tendue » de Benoît XVI vers les traditionalistes.

Et pour sa part, le secrétaire de la congrégation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, Mgr Malcolm Ranjith, Indien, a évoqué cet institut, dans un entretien accordé au mensuel italien « Trenta Giorni », comme un signe de la « disponibilité » du pape à écouter les fidèles attachés à l’ancienne liturgie. Mais justement, cet institut a également accepté la nouvelle liturgie, qui peut être célébrée en latin comme dans les différentes langues vernaculaires.
ZF06101204"

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